Le boum des maisons en bois
Sur http://www.le-canard-gascon.com/
le 20/01/04:
Aux
Etats-Unis, près de 90% des maisons sont construites sur une ossature
en bois. Si la tradition européenne (et française) va plutôt vers la
pierre ou le bloc béton, il est incontestable que ce nouveau marché est
en plein essor. C’est dans cet esprit que Michel Brethes soutenu par sa
fille Corinne Hueso et son collègue Gérard Duchêne a créé à Magnan en
1998 l’entreprise Cogebois. Ils sont seulement une soixantaine de
concepteurs de maisons en bois en France. « Nous avons mis au point un
procédé de construction qui assure à nos réalisations une excellente
isolation thermique et phonique. Nos murs possèdent trois vides d’airs
successifs. Le premier est un vide statique. Derrière se trouve le
panneau de laine de verre ou de roche, puis le
second vide est fermé par un film plastique micro-aéré qui laisse
passer l’air, mais pas l’humidité. Enfin le troisième vide est ventilé
ce qui sèche en permanence le bois de l’ossature. A titre de
comparaison, le coefficient de déperdition thermique de nos
constructions se situe entre 180 et 190 contre 420 pour des maisons en
parpaings. »
La termite n’aime pas le bois sec.
L’idée
de choisir le bois comme matériau de base peut cependant paraître
étrange dans une région où grouillent les termites. Michel Brethes
argumente sa position et veut tordre le cou aux idées reçues: « la
termite ne s’intéresse pas qu’au bois, puisqu’elle mange aussi le
béton. Mais c’est surtout le bois humide qui l’attire. Nos bois sont
parfaitement secs. De plus nous employons du Triply qui est un bois
reconstitué avec de la colle que la termite ne mange pas. Il y a donc
très peu de chances d’être infecté. Par précaution nous effectuons tout
de même un traitement chimique sous la dalle de béton. »
Quels
sont les avantages qui font choisir le bois plutôt que le parpaing ?
« D’abord le confort thermique et esthétique. Ensuite, à la différence
des constructions américaines, nos maisons sont bâties pour durer au
moins deux cents ans. Elles sont anti-sismiques et nous sommes dans une
région sensible. Elles offrent un habitat sain, sans les problèmes
d’humidité qu’on peut rencontrer avec le béton. Enfin, la construction
est beaucoup plus rapide qu’en mode traditionnel puisqu’un chantier
dure environ trois à quatre mois. »